Le marché obligataire : en baisse Des mesures pour un nouveau souffle
Le marché des obligations en Algérie a enregistré une baisse en 2010, atteignant un encours global de 151,89 milliards de DA contre 179,16 milliards en 2009. Cette baisse représente un taux de 15 %, engendrée par l’arrivée à échéance de quatre emprunts obligataires.
En termes de montant, le repli du marché obligataire se chiffre à 27,26 milliards de DA, selon le bilan annuel de la Commission d’organisation et de surveillance de bourse (Cosob). A propos des emprunts arrivés à échéance, celle-ci a indiqué qu’il s’agit d’Air Algérie, de l’Enafor (entreprise de forage), de Sonelgaz et de l’ENTP (travaux aux puits). L’encours des obligations cotées à la Bourse d’Alger s’est situé, à la fin de l’année 2010, à 69,85 milliards de DA contre 80,04 milliards, soit une baisse de plus de 14 %, représentant l’emprunt obligataire grand public de la compagnie Air Algérie, arrivé à échéance le premier décembre 2010, selon la même source. En revanche le marché primaire des actions a renoué en 2010 avec la hausse, avec les émissions de titres de capital après une longue absence d’émissions de ce type sur le marché.
La nouvelle émission d’actions de la société Alliance assurance, d’un montant de 1,43 milliard de DA, vient renforcer le compartiment actions de la Bourse d’Alger qui ne comptait jusque-là que deux titres, à savoir l’action d’El-Aurassi et celle du groupe Saidal.Pour donner un nouveau souffle au marché financier, la Cosob a soumis au ministère des Finances une série de propositions, a indiqué son PDG, M. Noureddine Smaïl. Celui-ci a précisé que la commission a proposé dans son document «l’amendement du règlement général de la Bourse d’Alger, afin de l’ouvrir aux PME accompagnées de leurs promoteurs en bourse». L’autre proposition concerne «une modification du règlement relatif aux OPCVM (organismes de placement collectif en valeur mobilière) pour autoriser la délégation de gestion des OPCVM à des sociétés professionnelles qui seront agréées par la commission», toujours selon M. Smaïl. Il explique que «cette réforme, à court terme, vise à relancer le marché financier en Algérie qui, actuellement, ne participe pas encore au financement de l’économie, malgré quelques actions isolées en matière de levée de fonds par des entreprises nationales et étrangères».
La réforme en question sera suivie par un plan de modernisation et de développement du marché financier à moyen terme pour augmenter la contribution de ce marché dans le financement des entreprises publiques et privées. «C’est une réforme stratégique qui sera menée avec des experts internationaux dans l’objectif de développer un marché financier transparent et pérenne, tel qu’exigé par les standards internationaux», a affirmé M. Smaïl.L’unité de gestion de ce plan, financé en partie par le PNUD, sera installée en septembre prochain, a-t-il indiqué en outre, précisant que «le projet se trouve actuellement en phase d’évaluation devant aboutir sur une conception du modèle du marché financier à développer en Algérie». Le développement du marché financier constitue le cheval de bataille des autorités qui veulent faire contribuer davantage ce marché dans le financement de l’économie.
Source : http://www.jeune-independant.net/
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